05/07/2016

Le Cirque Eternel

Mesdames et Messieurs, approchez,
Venez donc nous rencontrer,
Puissiez-vous repartir émerveillés
Ou alors totalement terrifiés.

Le spectacle va prendre place
Devant vos yeux grands ouverts
Pour sur vous ne resterez de glace
Face à ces artistes en tous points éphémères.

Ces marionnettes sont sans âmes maintenant,
Supposons-les donc définitivement mortes,
Pourtant elles bougent machinalement,
Telles d’innombrables et sanglantes cohortes.

Triste sort qui attend celui,
Qui passe nonchalamment par ici,
Fuyez, mais vous ne pourrez qu’espérer,
Acceptez donc cette obscure destinée.

Celle de tenir compagnie pour toujours,
A ces hommes qui ne sont finalement plus,
Et qui en tant qu’imperturbable troubadours,
Font retentir les cris de ceux qui se sont perdus.

Légion fantôme de saltimbanques déchus,
Hantant à jamais ces lieux maudits,
Espoir vain à jamais disparu,
Quand les lumières s’allument tout est dit.

C’est ici en effet que tout se termine,
Au moment où le spectacle culmine,
Mais aucune crainte cependant,
L’éternité n’a rien de redondant.


Archibald.W